Quelques idées très rependues qu’il vaut mieux combattre
D’où vient la lumière ? Où sont les ombres ?
C’est
une question fondamentale qui doit intervenir tout de suite après
l’esquisse. La lumière « sculpte » les volumes et
permet d’établir toute la gamme des valeurs.
Mon
conseil est de partir de 3 valeurs : le blanc du papier, la
valeur la plus intense obtenue par votre crayon en passant plusieurs
fois au même endroit, et une valeur intermédiaire.
Puis
de continuer de positionner les ombres en passant à 5 valeurs en
créant des valeurs intermédiaires.
On
peut si nécessaire et surtout si l’on se sent prêt passer à 9
valeurs. En général 5 valeurs donnent une assez bonne
représentation des ombres et suffisent dans la plus part des cas
« Le blanc rend mes couleurs plus lumineuses » . Vrai ou faux ?
C’est
faux !
Le
blanc affaiblit la luminosité des couleurs et les rend plus terne.
C’est ce qui ce passe l’été quand on regarde à ’horizon un
paysage. L’addition de toutes les couleurs de la lumière naturelle
(celle de l’arc en ciel mais pas les éclairages artificiels que
l’on utilise en atelier) donne du blanc, un voile blanc.
Il
faut bien différencier les couleurs qui composent la lumière (
l’addition de toutes ces couleurs donne du blanc), et les couleurs
des objets éclairés qui eux filtrent la lumière. ( l’addition de
toutes ces couleurs donne du marron) .
Par
exemple :l’addition de toutes les couleurs (en égale
quantité) de votre boîte d’aquarelle donne du marron.
Les
couleurs du premier plan dans un paysage sont au contraire beaucoup
plus vives. Elles sont plus pures.
Astuce :
Pour
rendre lumineuses vos couleurs n’hésitez pas à ajouter un peu
d’ocre jaune. Le succès est garanti.
« Le noir va salir mes couleurs » . Vrai ou faux ?
C’est
faux ! (sauf pour le jaune)
A
cause de
sa
profonde
obscurité,
le noir est nécessaire pour permettre aux couleurs de déployer leur
rayonnement. Le noir augmente la luminosité et rend les couleurs
plus claires. Une pointe de noir suffit à donner plus de vigueur à
la plus part des couleurs sauf les jaunes. Il faut éviter
d’assombrir le jaune qui perd son caractère de couleur pure .Le
jaune terni exprime l’envie, la trahison. Pour représenter les
vêtements de Judas.(Giotto « l’arrestation du Christ »
de grands artistes ont utilisé le jaune assombri avec du noir.
« Pour faire du gris il suffit de mélanger du blanc et du noir ». Vrai ou faux ?
C’est
faux !
Le
gris obtenu en ne mélangeant que du blanc et du noir est souvent
sans éclat.
On
peut obtenir du gris de bien des manières. En mélangeant du jaune,
du rouge , du bleu et du blanc, ou bien en mélangeant n’importe
qu’elle paire de couleurs complémentaires.
Astuce :
Mettre
une pointe de bleu pour donner une tonalité froide ou de rouge pour
une tonalité chaude.
« Dans une aquarelle on ne doit jamais utiliser de blanc ! ». Vrai ou faux ?
C’est
faux !
Je
l’ai souvent entendu dire. En ce qui me concerne j’exclus tout
dogmatisme ! Aujourd’hui on prend beaucoup plus de liberté.
Du
blanc mélangé avec de l’ocre jaune va illuminer votre œuvre.
D’une façon générale laissez- vous guider par votre expérience.
La seule chose qui compte c’est le résultat. Si vous pensez que
c’est plus beau faites- le.
Petit rappel :
Très
souvent la beauté d’une aquarelle réside dans la transparence des
couleurs, et la beauté d’une gouache dans l’opacité.
Les
deux produits aquarelle et gouache sont fabriqués pratiquement de
la même manière : des pigments broyés avec de la gomme
arabique. Pour la gouache on rajoute du blanc ce qui a pour effet de
rendre la couleur opaque. On peut alors recouvrir une couleur par
une autre. Du clair sur du foncé ou du foncé sur du clair, ce qui
est impossible avec l’aquarelle.
Les
deux techniques aquarelle et gouache peuvent cohabiter. C’est ce
que font de nombreux peintres aujourd’hui.
Exemple :
Pour
le ciel la transparence est de rigueur j’utilise alors de
l’aquarelle, mais pour un rocher dont on souhaite mettre en
évidence la lourdeur, la gouache est la bien venue. Par exemple du
blanc avec de la terre de sienne brûlée.
« Le gris convient bien pour les ombres ». Vrai ou faux ?
C’est
faux !
Mettre
les ombres dans une œuvre est je pense le travail le plus
difficile.
C’est
si difficile que beaucoup reculent devant l’obstacle ou bien
repoussent à la fin, cette étape.
L’ombre
est nécessaire. Elle donne la vie à vos œuvres. Elles dépendent
du moment de la journée, de la saison, du climat,…. Il existe donc
non pas une mais de nombreuses façons de la représenter.
Astuces
En
hiver, ou par temps froid, donner une dominante de bleu. L’ombre de
la neige est bleue.
L’été,
ou par temps chaud, l’ombre peut être représentée par la
complémentaire de l’objet et assombrie par de la terre de sienne
brûlée.
Le
soir la dominante peut être le violet.
Pour
un portrait les « fauves » n’ont pas hésité à
introduire du vert.
Il
faut avoir en mémoire que les ombres peuvent s’additionner.
Exemple :
l’ombre du pot d’un vase « la complémentaire » plus
l’ombre des fleurs, plus l’ombre de la pièce…et des
éclairages latéraux peuvent adoucir l’ombre.
Prévoir
les ombres dès la conception et placer ces ombres le plus tôt
possible dans la réalisation de vos œuvres. Cela donne du confort
pour travailler. Vos objets et vos portraits vont se peindre plus
facilement, avec de la profondeur, en perspective. Leurs volumes
seront plus fidèles à la réalité, vos paysages, mieux
construits.
« Dans une aquarelle on ne doit pas faire apparaître les traces de l’esquisse au crayon. Il faut les gommer». Vrai ou faux ?
C’est
faux !
Le
crayon est très utile pour donner avec légèreté des indications,
des repères sans aller jusqu’à un dessin détaillé. Ceci vous
guidera tout au long de l’exécution de votre œuvre.
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