mardi 9 avril 2013

Petits avatars 6/8

 

 

Quelques idées très rependues qu’il vaut mieux combattre

D’où vient la lumière ? Où sont les ombres ?


C’est une question fondamentale qui doit intervenir tout de suite après l’esquisse. La lumière « sculpte » les volumes et permet d’établir toute la gamme des valeurs.

Mon conseil est de partir de 3 valeurs : le blanc du papier, la valeur la plus intense obtenue par votre crayon en passant plusieurs fois au même endroit, et une valeur intermédiaire.

Puis de continuer de positionner les ombres en passant à 5 valeurs en créant des valeurs intermédiaires.

On peut si nécessaire et surtout si l’on se sent prêt passer à 9 valeurs. En général 5 valeurs donnent une assez bonne représentation des ombres et suffisent dans la plus part des cas

« Le blanc rend mes couleurs plus lumineuses » . Vrai ou faux ?


C’est faux !

Le blanc affaiblit la luminosité des couleurs et les rend plus terne. C’est ce qui ce passe l’été quand on regarde à ’horizon un paysage. L’addition de toutes les couleurs de la lumière naturelle (celle de l’arc en ciel mais pas les éclairages artificiels que l’on utilise en atelier) donne du blanc, un voile blanc.

Il faut bien différencier les couleurs qui composent la lumière ( l’addition de toutes ces couleurs donne du blanc), et les couleurs des objets éclairés qui eux filtrent la lumière. ( l’addition de toutes ces couleurs donne du marron) .

Par exemple :l’addition de toutes les couleurs (en égale quantité) de votre boîte d’aquarelle donne du marron.

Les couleurs du premier plan dans un paysage sont au contraire beaucoup plus vives. Elles sont plus pures.

Astuce :

Pour rendre lumineuses vos couleurs n’hésitez pas à ajouter un peu d’ocre jaune. Le succès est garanti.

« Le noir va salir mes couleurs » . Vrai ou faux ?

C’est faux ! (sauf pour le jaune)

A cause de sa profonde obscurité, le noir est nécessaire pour permettre aux couleurs de déployer leur rayonnement. Le noir augmente la luminosité et rend les couleurs plus claires. Une pointe de noir suffit à donner plus de vigueur à la plus part des couleurs sauf les jaunes. Il faut éviter d’assombrir le jaune qui perd son caractère de couleur pure .Le jaune terni exprime l’envie, la trahison. Pour représenter les vêtements de Judas.(Giotto  « l’arrestation du Christ » de grands artistes ont utilisé le jaune assombri avec du noir.



« Pour faire du gris il suffit de mélanger du blanc et du noir ». Vrai ou faux ?


C’est faux !

Le gris obtenu en ne mélangeant que du blanc et du noir est souvent sans éclat.

On peut obtenir du gris de bien des manières. En mélangeant du jaune, du rouge , du bleu et du blanc, ou bien en mélangeant n’importe qu’elle paire de couleurs complémentaires.

Astuce :

Mettre une pointe de bleu pour donner une tonalité froide ou de rouge pour une tonalité chaude.

« Dans une aquarelle on ne doit jamais utiliser de blanc ! ». Vrai ou faux ?


C’est faux !

Je l’ai souvent entendu dire. En ce qui me concerne j’exclus tout dogmatisme ! Aujourd’hui on prend beaucoup plus de liberté.

Du blanc mélangé avec de l’ocre jaune va illuminer votre œuvre. D’une façon générale laissez- vous guider par votre expérience. La seule chose qui compte c’est le résultat. Si vous pensez que c’est plus beau faites- le.

Petit rappel :


Très souvent la beauté d’une aquarelle réside dans la transparence des couleurs, et la beauté d’une gouache dans l’opacité.

Les deux produits aquarelle et gouache sont fabriqués pratiquement de la même manière : des pigments broyés avec de la gomme arabique. Pour la gouache on rajoute du blanc ce qui a pour effet de rendre la couleur opaque. On peut alors recouvrir une couleur par une autre. Du clair sur du foncé ou du foncé sur du clair, ce qui est impossible avec l’aquarelle.

Les deux techniques aquarelle et gouache peuvent cohabiter. C’est ce que font de nombreux peintres aujourd’hui.

Exemple :

Pour le ciel la transparence est de rigueur j’utilise alors de l’aquarelle, mais pour un rocher dont on souhaite mettre en évidence la lourdeur, la gouache est la bien venue. Par exemple du blanc avec de la terre de sienne brûlée.



« Le gris convient bien pour les ombres ». Vrai ou faux ?


C’est faux !

Mettre les ombres dans une œuvre est je pense le travail le plus difficile.

C’est si difficile que beaucoup reculent devant l’obstacle ou bien repoussent à la fin, cette étape.

L’ombre est nécessaire. Elle donne la vie à vos œuvres. Elles dépendent du moment de la journée, de la saison, du climat,…. Il existe donc non pas une mais de nombreuses façons de la représenter.

Astuces

En hiver, ou par temps froid, donner une dominante de bleu. L’ombre de la neige est bleue.

L’été, ou par temps chaud, l’ombre peut être représentée par la complémentaire de l’objet et assombrie par de la terre de sienne brûlée.

Le soir la dominante peut être le violet.

Pour un portrait les « fauves » n’ont pas hésité à introduire du vert.

Il faut avoir en mémoire que les ombres peuvent s’additionner.

Exemple : l’ombre du pot d’un vase «  la complémentaire » plus l’ombre des fleurs, plus l’ombre de la pièce…et des éclairages latéraux peuvent adoucir l’ombre.

Prévoir les ombres dès la conception et placer ces ombres le plus tôt possible dans la réalisation de vos œuvres. Cela donne du confort pour travailler. Vos objets et vos portraits vont se peindre plus facilement, avec de la profondeur, en perspective. Leurs volumes seront plus fidèles à la réalité, vos paysages, mieux construits.

« Dans une aquarelle on ne doit pas faire apparaître les traces de l’esquisse au crayon. Il faut les gommer». Vrai ou faux ?


C’est faux !

Le crayon est très utile pour donner avec légèreté des indications, des repères sans aller jusqu’à un dessin détaillé. Ceci vous guidera tout au long de l’exécution de votre œuvre.

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