La composition
Que l’on décide de réaliser un portrait, ou un paysage, se pose la sempiternelle question de la composition. La composition est une mise en scène régit par des règles ancestrales et bien rodées!
Dessiner
c’est avant tout dire quelque chose, faire part de ses émotions,
de sa révolte aussi quelque fois. D’où une mise en scène bien
orchestrée. On va tenter comme au théâtre de donner au spectateur
des indications pour la lecture de son œuvre.
Prenons
quelques exemples :
Composition en cercle :
Elle
est souvent utilisée pour donner une unité à des personnages qui
partagent un même centre d’intérêt.
La
famille, un groupe d’amis. Cf. reproduction de F. Léger
Composition en triangle :
Elle
contribue a établir un élan spirituel
Composition en Z :
C’est
la composition favorite pour représenter des paysages. Elle donne
efficacement un premier plan, un plan de transition, et un arrière
plan. Prés de 80% des œuvres représentant des paysages sont bâties
avec une composition en Z.
Il
existe bien d’autres styles de composition et avec de l’observation
vous les découvrirez.
Mais
on peut aussi choisir l’absence de style de composition. C’est
particulièrement vrai en ce qui concerne les œuvres à tendances
non figuratives. Là l’artiste choisit une rupture avec
l’ « académie », pour privilégier son propre
style.
En
ce qui concerne plus particulièrement les natures mortes l’usage
est d’éviter de représenter un seul objet, mais si c’est ce que
vous avez choisi il est recommandé de ne pas le mettre au centre de
la feuille. Eviter d’en faire une cible et d’accentuer les
symétries.
Pour
une plus grande harmonie, 3 objets sont préférables à 1 ou à 2.
Un petit, un moyen et un grand en évitant de mettre si possible le
moyen entre le petit et le grand.
Pour
que les objets dialoguent entre eux il est bon de créer un lien,
une nappe, ou une table.
Le nombre d’or
Bien
des ouvrages traitent de ce point. Je propose de lever un tout petit
coin du voile.
Le
nombre d’or connu depuis l’antiquité pour construire des
pyramides, des cathédrales, et aussi des objets comme un violon par
exemple. Ce nombre d’Or est très largement utilisé dans l’art
pictural.
Il
permet en ce qui nous concerne de donner de l’harmonie et du
mouvement dans les œuvres. Un dessin, un tableau c’est par nature
statique, mais ce qui ne l’est pas c’est l’œil du spectateur
qui regarde l’œuvre. On va donc tenter de conduire la lecture de
l’œuvre en l’amenant de l’infiniment petit à l’infiniment
grand. C’est la très célèbre suite de Fibonachi :
1,1,2,3,5,8,13,….
(Cette
suite donne des valeurs approchées de la suite mathématique
définissant le nombre d’or).
Cette
suite peut se représenter par une spirale, marquer un point dans
l’espace ou équilibrer des volumes sur sa feuille de dessin « le
nombre d’or est obtenu en divisant un élément de la suite par son
suivant immédiat.
Les
photographies de mode, les réclames pour vanter un bijou ou un
parfum, font une utilisation intensive depuis plus de 50 ans de cette
composition basée sur le nombre d’Or. Et sa marche ! C’est
dire si c’est efficace.
Nous
allons passer maintenant à l’esquisse proprement dite de l’œuvre.
Tout au long de la réalisation de l’œuvre et tout
particulièrement pendant l’esquisse, 80% du temps consacré sert à
observer. Les éléments de l’esquisse
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